GROUPEMENT FRANÇAIS DES PERSONNES HANDICAPÉES
Assemblée Française membre de l’Organisation Mondiale des Personnes Handicapées, OMPH/DPI
EMPLOI
Les principes
Le travail, de préférence en milieu ordinaire, est le vecteur idéal d'intégration sociale par l'assimilation qu'il autorise et la source de revenus qu'il procure.
Dès lors, développer une politique macro-économique avec pour objectif de donner un emploi à tous, y compris aux travailleurs disposant de la « Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé » (RQTH) mais aux compétences reconnues, constitue une nécessité impérieuse.
Dans cette perspective, il importe que l'État reprenne toutes ses prérogatives en la matière, les autres acteurs publics et privés, notamment associatifs et autres Fonds ad hoc (AGEFIPH et FIPHFP) devant intervenir en complément, et non en substitution de l'État.
La réalité
Le taux de chômage des travailleurs disposant de la « Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé » (RQTH) atteint les 21 % (contre un peu plus de 10 % pour les travailleurs ordinaires).
Précisons que les travailleurs de plus de 50 ans qui disposent de cette « reconnaissance » paient le tribut le plus lourd, 46 % d'entre eux étant au chômage contre 23 % pour les seconds, quand pour la totalité des travailleurs disposant de ce « statut » la période de chômage atteint les 26 mois
De ce point de vue, ce ne sont pas les récentes dispositions permettant le cumul de la «prime d'activité» et de l'AAH, ou bien la création du « compte personnel d'activité » ou du « compte personnel de formation » qui, pour positives qu'elles soient, contribueront à changer cet état de fait. Ce d'autant plus que les transferts de missions et de charges non compensées de l'État vers l'AGEFIPH affaiblit les capacités de cette dernière à financer l'accompagnement vers l'emploi des travailleurs disposant de la RQTH.
À ces restrictions et augmentations de charges, viennent s’adjoindre des ponctions indues opérées par l’Etat sur ces fonds ad hoc qui s'élèvent aujourd'hui à 224 millions d'euros !
Par ailleurs, dans le milieu dit «protégé», les travailleurs ne disposent pas des mêmes droits que les autres salariés: n’ayant ni le droit de s’organiser ni de se syndiquer, les décisions qui concernent les employés des E.S.A.T sont généralement prises sans consultation. Ce sans parler des menaces de licenciementque certains directeurs d’établissements n’hésitent pas à utiliser.
Le secteur public annonce aujourd’hui un taux d'emploi des travailleurs RQTH de 5,17 %, même s’il faut noter certaines disparités entre les trois Fonctions publiques : 4,18% pour la Fonction publique d’Etat, 5,41% pour la Fonction publique hospitalière et 6,22% pour la Fonction publique territoriale.
De telles différences perdurent également selon que la Collectivité ou le Ministère concerné est plus ou moins investi dans la mise en œuvre d’une politique de l’emploi des personnes dites handicapées, volontariste et pérenne. Ainsi, certaines entités publiques poursuivent leurs efforts en maintenant le rythme de recrutement des travailleurs RQTH malgré la baisse globale des effectifs. D’autres en revanche profitent de la diminution de ces effectifs pour afficher un taux d’emploi mécaniquement orienté à la hausse.
Un autre sujet de préoccupation réside dans la bonne gestion de la phase post recrutement des personnes (aménagements de postes, adaptation de l’environnement professionnel, évolution des carrières, promotions…) dans un contexte de forte contrainte budgétaire. Celui-ci ne doit pas aboutir à adapter les recrutements en fonction de la nature des déficiences, incapacités ou restrictions, dits «handicaps», ni même à les conditionner aux marges de manœuvre financières dégagées pour l’insertion professionnelle des fonctionnaires dits handicapés.
Nos exigences
C'est pourquoi, il importe:
® GFPH 2024
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