GROUPEMENT FRANÇAIS DES PERSONNES HANDICAPÉES
Assemblée Française membre de l’Organisation Mondiale des Personnes Handicapées, OMPH/DPI
COMPENSATION
Les principes
Le libre choix de vie doit être offert à tout citoyen, quelles que soient ses capacités motrices, sensorielles ou psychosociales, fût-il dit «handicapé» ou «valide».
En particulier, le libre choix du soutien à domicile chaque fois que nécessaire dans son logement personnel, est une formule généralement plébiscitée par les intéressés car elle est à la base de l'autonomie, source de confiance en soi, de ré-appropriation de son identité d'adulte et de citoyen responsable.
Tout en répondant à la nécessité, en tant que de besoin, d'accueillir, à leur demande, dans des lieux de vie adaptés, dits «institutions spécialisées», les personnes en situation de grande dépendance vitale appelant par ailleurs des soins constants.
Mesure positive de la loi du 11 février 2005, la Prestation de Compensation du Handicap a prouvé s'il en était besoin que la vie à domicile des personnes les plus restreintes dans leurs capacités d’autonomie, dites « lourdement handicapées », était parfaitement possible. Notamment à partir de 2006 avec la possibilité d'obtenir un accompagnement 24 heures sur 24.
Que ce soit via le recours à un service prestataire ou mandataire, ou sous la forme d'un emploi direct, et l'obtention en complément d'aides techniques chaque fois que de besoin, le recours à la PCH, dès lors qu'il correspond aux besoins de la personne et à sa demande, doit être privilégié à toute autre forme d'orientation vers un hébergement collectif.
La réalité
Malheureusement, celle-ci comporte de graves imperfections dans la mesure où la PCH ne prend pas en compte l'ensemble des tâches quotidiennes d'une personne à domicile, ni suffisamment le rôle de l'aidant éventuel auprès de la personne.
Malheureusement aussi, on ne cesse de constater l'augmentation des inégalités de traitement selon les départements, inégalités aggravées par une tendance généralisée à la baisse du nombre d'heures accordées aux personnes eues égard à leurs besoins pourtant reconnus !
Ce aussi bien pour les nouvelles demandes que pour les renouvellements, à l'occasion desquels d'ailleurs on constate dans les deux cas des modifications dans les imprimés en vue d'inciter les personnes à ne pas demander à être entendu par la Commission ad hoc, et ce contrairement à l'intitulé même de la loi du 11 février 2005, dite « pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » !
Mais le pire est peut-être à venir avec des mesures telles que préconisées par le Guide d’évaluation PCH aides humainesde la CNSA, déjà appliquées dans un certain nombre de départements et en voie d’être généralisées, et qui conduisent à diminuer par deux le temps nécessaire à l'aide à l'accomplissement des «actes essentiels de la vie».
Nos exigences
C'est pourquoi, il importe :
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