Principes

L'accès à la scolarité pour tous les enfants est une question essentielle, tout à la fois pour l'acquisition des connaissances comme pour l'apprentissage du « vivre ensemble ».
A fortiori pour les enfants dits handicapés dont l'intégration sociale future est largement conditionnée par l'inclusion scolaire dès le plus jeune âge, notamment en milieu ordinaire qui doit être privilégié dès lors que l'intérêt de l'enfant le permet, ainsi que l'accès une formation qualifiante au fil de la vie.
Qu'elle soit totale, individuelle, partielle ou en groupe, c'est-à-dire adaptée à chaque situation, l'inclusion scolaire est essentielle !
Ne serait-ce que parce que tous les enfants et adolescents trouvent dans cette convivialité les éléments de la construction de leur personnalité et de leur épanouissement, intégrant leurs difficultés pour mieux les surmonter.
De nombreux témoignages
montrent que la présence d'un enfant dit handicapé change le climat de la
classe dans laquelle il se trouve -- et cela est vrai que même souvent dans des
classes difficiles -- et responsabilise l'ensemble des élèves.
Il importe de rappeler ici
toute l'importance de la formation de base des enseignants afin qu'ils soient
en mesure de répondre aux particularités de chacun des enfants quelles que
soient ses capacités, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui du fait même
des modes de recrutement.
La réalité
Malheureusement, force est de constater que la rentrée scolaire 2016 a constitué un véritable parcours du combattant pour les enfants et leurs familles, que ce soit en raison de difficultés :
· liées à une accessibilité des locaux scolaires non assurée à ce jour.
· de se voir accorder par les MDPH un nombre d'heures suffisant d'auxiliaires de vie scolaire (on compte aujourd'hui 41 000 titulaires de contrats aidés et 28 000 Assistants d'éducation effectuant 24 heures par semaine pour un salaire mensuel moyen de 650 € !)
· d'obtenir des Rectorats la mise en place réelle de la décision de la MDPH, faute de recrutements suffisants au plan des personnels territoriaux par ailleurs dotés d'un statut souvent précaire
· Ou de la difficulté de bénéficier d'outils pédagogiques adaptés.
Sans parler des activités périscolaires auxquelles les élèves dits handicapés ne participent qu'exceptionnellement.
Nos exigences
C'est pourquoi, il importe :
- de renforcer et d'accélérer le plan de mise en accessibilité des locaux scolaires existants et de veiller à ce que les locaux à construire soient impérativement conçus comme accessibles,
- d'augmenter de manière importante le nombre de postes d'auxiliaires de vie scolaire en voisinage avec les différents groupes scolaires et d'offrir à leurs titulaires un niveau de rémunération au minimum égal au SMIC,
- de prévoir les supports pédagogiques dont les élèves peuvent avoir besoin,
- d'alléger l'effectif des élèves dans une classe accueillant un enfant dit handicapé,
- de créer les postes d'enseignants nécessaires à la scolarisation des élèves les plus restreints dans leurs capacités,
- de rapprocher les secteurs de l'Éducation nationale d'une part et Médico-social d'autre part,
- de faire de la formation une priorité en favorisant l'accès et le développement des formations longues et qualifiantes, ainsi que des remises à niveau chaque fois que nécessaire, en mettant en œuvre autant que de besoin une politique d'accompagnement tout au long du parcours de formation,
- et de créer des modules d'apprentissage à la vie autonome et de soutien par les pairs, notamment pour les personnes travaillant en milieu protégé, parfois depuis de nombreuses années.
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