Rapport
Moral et Rapport d'Activité du GFPH pour l'année 2010 -------- |
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Rapport Moral |
Calendrier 2010 |
L’activité
du GFPH en 2010 s’insère dans un monde en interrogation, un monde
autant fier de ses victoires qu’inquiet de son avenir, sûr de sa
puissance en même temps qu’infiniment préoccupé par une sourde angoisse
du lendemain. Les mouvements de la société civile s’enthousiasment
légitimement des avancées du Droit, de la liberté et de la démocratie,
de leurs succès pour l’application des Droits de l’Homme un peu plus
partout et un peu plus pour tous, et sont dans le même temps absorbés
par une société qui change plus vite que les projets qu’elle porte ne
savent le faire. L’accélération de l’Histoire prend des allures de
machine emballée, affolée, hors contrôle. |
![]() Les couloirs du Palais des Nations, Génève, les 7 & 8 janvier 2010, à l'occasion de la première rencontre du Comité des Organisations Non Gouvernementales pour l'application de la Convention (CDPH) ![]() Les Membres du Conseil Mondial de l'OMPH en réunion à St John's, sur la côte Ouest du Canada, du 1er au 9 Février 2010 ![]() Conférence de la Présidence Espagnole, Zaragoza, 20 & 21 mai 2010 |
Rapport l’activité |
![]() Une interprète dans sa cabine, Palais des Nations, Genève, Janvier 2010 ![]() Sean Marcos et son assistant lors de la Soirée de lutte contre contre la discrimination d'image Montréal, les 20 & 21 mai 2010 ![]() Tribune de la Conférence architecture et accessibilité pour tous, Mairie du 3ème Arr, Paris, 28 octobre 2010 |
En
2010, le GFPH a poursuivi le développement des pratiques de la
Pairémulation et engagé l’organisation de premières Assises Nationales,
renforcé ses réseaux dans cet objectif, communiqué sur ses pratiques et
toujours plus diffusé ses idées et ses principes en faveur d'une Vie
Autonome librement choisie accessible à tous. Des activités de pairémulation ont été menées dans les
Régions Île-De-France, Alsace, Bretagne, Poitou Charentes et
Rhône-Alpes, plusieurs recherches ont été menées par des étudiants des
professions de la santé, de réadaptation, de l'accompagnement et de
l'insertion socio professionnelles, et la Pairémulation est une
pratique citée par de nombreuses associations et organismes.
L'objectif en 2011 sera de renforcer les moyens de sa bonne régulation
et mise en œuvre, et une des responsabilité du Comité National des
Pratiques de la Pairémulation réunit deux fois en 2010.
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Annexes |
![]() Pierre Gyselinck, OMPH Belgique, Tribune de la Conférence de la Présidence Belge sur le Handicap, 18 & 19 novembre 2010 ![]() Conférence pour l’application de la Convention des Narions Unies, Lisbonne, 11 & 13 décembre 2010 ![]() Présentation de la pairémumatoin aux parents et aux proffessionnels de l'UNPAEI 35, Dinard, 4 octobre 2010 ![]() Pablo Pineda au séminaire sur "l'éducation inclusive en Europe", Santander, Espagne, du 19 au 23 août 2010 ![]() Réunion du Conseil Mondial de l'OMPH St John's, Canada, Février 2010 ![]() Mohamed El Khadiri, OMPH Maroc, & Sattar Dulal, OMPH Bangladesh, Palais des Nations, Génève, 8 janvier 2010 ![]() Conférence européenne pour l'application de la Convention des Nation Unies Zagreb, du 2 au 6 octobre 2010 |
Communication
de l’OMPH
Jean-Luc Simon, Président de la Région Europe de l’OMPHHaut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés Mercredi 3 Mars 2010, Palais des Nations, Genève, Salle XXV, 13h15 à 14h45 Merci tout d’abord de nous avoir invité à témoigner dans cette séance à propos de la situation des réfugiés avec des déficiences. Je voudrais dire tout d’abord en tant que président d’organisations de personnes handicapées, préparant cette réunion depuis une semaine, j’ai découvert une réalité que je ne soupçonnais pas à un tel niveau malgré que j’ai accueilli personnellement et avec des associations maintenant une dizaine de personnes depuis une dizaine d’années. J’ai découvert une réalité qui doit mobiliser et qui va mobiliser les organisations que je représente ici. Cette réflexion sur les réfugiés avec des déficiences est très importante et débouche sur beaucoup d’analyses qui concerne le handicap. La première analyse est de dire que nous, personnes handicapées, sommes des réfugiés dans nos propres pays, car souvent dans notre propre pays, nous avons des difficultés à faire reconnaître une identité, des droits, et à trouver notre place. J’en veux pour preuve ma propre histoire et beaucoup de celles que je rencontre. Ma propre histoire est celle d’un professionnel qui travaillait pour les personnes handicapées, et qui un jour a été exclu de son travail parce qu’il est devenu handicapé. Cette expérience s’est passée en France, et si vous regardez en ce moment au Canada, il y a une famille française qui est refusée à l’immigration parce que une des filles a un handicap et serait un coût trop important pour la société canadienne. C’est ce qui avancé comme argument par l’administration canadienne. La première chose à retenir est donc que la question des réfugiés avec un handicap, ou des personnes déplacées, ne concerne pas seulement des personnes du sud qui souhaitent être accueillies dans un pays du Nord, mais toutes les personnes qui souhaitent être accueillies dans un pays quel qu’il soit et d’où qu’il vienne rencontre ce type de discriminations car le pays tente de réduire des coût. Il est terrible de voir ainsi des demandes d’accueil réduites à des questions de coût. N’importe quelle personne accueillies dans n’importe quel pays peut développer à postériori n’importe quelle maladie ou n’importe quelle déficience. Et que n’importe quelle personne avec n’importe quelle déficience ou n’importe quelle maladie peut être une chance pour son pays ou pour le pays qui l’accueille. Nous connaissons la créativité que portent ainsi les personnes handicapées et tout ce qu’elles ont déjà apporté au monde. Ce n’est plus à prouver. Ce qui est terrible, c’est de voir qu’une demande d’accueil dans un pays est passée au crible pour évaluer le coût qu’elle va générer, ou le profit qu’elle va générer. Nous parlons aujourd’hui en France « d’immigration choisie ». Je trouve cette formulation terrible. Comment pouvons nous choisir notre immigration ? Comme si nous pouvions choisir notre vie ! Nous pouvons choisir la façon dont nous voulons mener notre vie, mais choisir de vivre avec un handicap ou sans handicap, nous savons, nous personnes handicapées, que nous n’avons pas le choix. Notre seul choix, c’est de vivre avec et de continuer d’être fort avec. Mettre des critères de santé ou de capacité sur les droits d’entrée dans un pays ou des droits d’accueil dans un pays, constitue une discrimination fondamentale que nous devons combattre dans tous les pays, parce que dans tous les pays elle conduit à des situations impossibles, des situations ou nous sommes obligés de vivre perpétuellement dans un « no man land », dans un territoire inconnu. Un territoire dont beaucoup de pays voudraient qu’il reste inconnu, avec les personnes handicapées qu’ont oublierait dans une place connue de personne. C’est ce qui me fait dire que nous, personnes handicapées, sommes tous des réfugiés, et parfois même dan s notre propre pays. Ce sera donc ma façon d’ouvrir le débat en posant la question de savoir ce qui est le plus important dans la situation des personnes déplacées qui vivent avec une déficience. Est-ce que c’est le poids de leurs déficiences ? Ou est ce que c’est la façon dont nous pouvons les accueillir ? Est-il utile de faire une discrimination sur cette question là ? Ou en tous cas de faire une différence. Evidemment, nous devons construire une société plus accueillante pour tous, et la présence de personnes handicapées va nous aider dans cette voie. Ce que je retiens des histoires que j’ai rencontré, notamment celle de Ahmed, peut-être celle ci plus que d’autres par ce que nous avons été longtemps à nous soutenir mutuellement, c’est que la première « chance » des personnes handicapées et de pouvoir s’adresser aux réseaux de des organisations qui les soutiennent déjà sur le plan international. Les personnes handicapées trouvent souvent des réponses dans leurs organisations solidaires, car il n’y a pas de meilleur interlocuteur qu’une personne qui partage elle même des situations de handicap, par ce que celle-ci va comprendre et agir là où beaucoup d’autres personnes n’agiront pas. Il n’existe pas un eldorado où il ferait meilleur vivre avec un handicap. Il n’existe pas un pays qui soit extraordinaire pour les personnes handicapées, car partout les personnes en situation de handicapé ont des problèmes d’inclusion et de vie dans l’égalité des Droits. C’est pour cela que la convention doit être appliquée. Les leçon que nous retenons de cette question des réfugiés avec un handicap, c’est que les personnes les plus à même de résoudre la situation sont les personnes elles mêmes en situation de handicap. Nous ne pourrons pas faire sans elles, car ce sont elles qui sont les plus accueillantes, qui écoutent le plus les réfugiés ou les personnes déplacées avec un handicap. J’appelle dons les Etats à soutenir les organisations DE personnes handicapées dans cette dynamique là, par ce qu’elle vont faire ce que d’autre ne pourront ou n’oseront pas faire. Elles vont pouvoir accueillir et écouter des personnes qui, sans elles, ne seraient ni jamais accueillies ni jamais écoutées, simplement par ce que nous savons ce qu’est la réalité en partageant leur réalité. Les personnes handicapées sont une chance pour nos pays et nos sociétés en général, par ce qu’elles nous obligent à être meilleurs et à être plus ouvert. Je vous remercie |
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![]() ![]() Sur le tapis rouge à l'ouverture de la soirée de lutte contre contre la discrimination d'image, Montréal, les 20 & 21 mai 2010 ![]() Conférence de la Présidence Espagnole de l’UE sur le Handicap et l'autonomie de la personne par l'éducation, l'accessibilité universelle et l''emploi, 20 & 21 mai 2010, Zaragoza, Espagne |
Sommet
pour les objectifs du millénaire
Siège de
l'organisation des Nations Unies
New York, mercredi 22 septembre 2010 Intervention de Jean-Luc Simon
Organisation Mondiale des Personnes handicapées Mesdames et messieurs, Excellences, Merci de me donner aujourd'hui l'opportunité d'exprimer la voix des 650 millions de personnes handicapées que j'ai la lourde responsabilité de représenter ici au travers de leurs organisations aujourd'hui réunies, et plus particulièrement les 80% d'entre elles qui vivent dans les pays à faible revenu, sans accès ni a l'éducation ni bien sûr à un travail décent, et qui malgré cela restent encore aujourd'hui invisibles. Absente des objectifs du millénaire quand ceux ci ont été engagés en 2000, cette population mondiale oubliée, pauvre parmi les pauvres, a finalement commencé à être prise en compte par le Sommet Mondial de 2005, et enfin reconnue dans ses pleins droits avec l'adoption de la Convention relative aux Droits des Personnes Handicapées (CDPH) entrée application en 2008. C'est maintenant un outil dont nous attendons beaucoup et qui propose des objectifs ambitieux pour que chacun, quelque soient ses capacités physiques ou mentales puisse accéder à ses pleins droits et bénéficier des mêmes opportunités de développement que ses concitoyens. Aujourd'hui, les personnes handicapées sont devenues plus visibles dans le projet de document final, et je profite de cette occasion pour remercier tous ceux et toutes celles qui y ont contribué. Nous disposons maintenant d'un cadre d'action et il est donc urgent de tout mettre en oeuvre pour assurer aux à tous, quelques soient ses capacité un égal accès aux services sociaux et au développement économique. Afin que ce rêve deviennent une réalité accessible au plus grand nombre et pour que les plus pauvres des pauvres soient enfin visibles, il est en premier lieu urgent d'engager les recherches statistiques nécessaires afin que leurs besoins soient identifiés et leur participation facilitée. Dans les efforts qui sont menés en direction de l'éducation, il est évident que les personnes handicapées ont autant à recevoir qu'à offrir, car c'est en éduquant les enfants ensemble que nous leur fourniront les moyens de mieux se connaître, de se respecter et se renforcer mutuellement. Les femmes handicapées ont elles tout a gagner de cette éducation commune, pour mieux se défendre contre l'oppression qui les touche plus que d'autres et pour développer leur qualités maternelles tout autant que leur leadership familial Les fonds de soutien au développement, qu'ils soient issus de sources bilatérales ou multilatérales, ne peuvent plus être générateurs d'exclusion ou de discrimination mais à contrario porteur de cohésion sociale en ne laissant personne sur le bord de la route. Chaque école construite doit être en mesure d'accueillir tous les enfants, qu'ils roulent en fauteuil roulant ou qu'ils lisent avec leurs doigts. Aucun changement ne devrait être engagé sans notre contribution, car les alternatives qui sont développées pour permettre notre participation constituent des facilitations pour tous et que "ce qui est bon pour nous est mieux pour tous". Ce slogan de l'année européenne des personnes handicapées en 2003 devrait inspirer toutes celles et tous ceux qui agissent pour réduire les inégalités et pour ouvrir les voies du développement à tous. |
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